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Cochenilles à carapace et à bouclier

Les cochenilles à carapace et les cochenilles à bouclier ont un mode de vie et un développement assez similaires.

Comme chez les cochenilles farineuses, ce sont des insectes piqueurs/suceurs et il y a un dimorphisme sexuel. En effet, le mâle ressemble à un minuscule moucheron, tandis que la femelle est de forme ovale et son corps est recouvert d’une sorte de substance cireuse dure ; celle-ci servant à protéger les œufs et les larves fraichement écloses. Les larves sont très mobiles et de couleur claire pour pouvoir se disséminer facilement. A l’opposé, les femelles adultes se fixent pour accomplir la ponte avant de mourir.

Mais certaines différences sont présentes entre ces deux sortes de cochenilles très répandues dans la culture des plantes d’intérieur.

Les cochenilles à carapace (Lécanines) sont souvent réparties de manière éparse. De plus, la carapace de la femelle est indissociable de son corps. Les principales espèces rencontrées en intérieur sont :

-Saissetia coffeae

-Saissetia oleae (principalement sur Ficus)

-Coccus hesperidum

-Pulvinaria sp.

A l’opposé, les cochenilles à bouclier (Diaspines) sont plutôt regroupées sur le végétal et de petite taille. De plus, le bouclier est indépendant du corps de la femelle. On peut aussi visualiser les différents stades de pousse du bouclier, les différentes couches au fur et à mesure de la croissance de l’insecte. Les principales espèces rencontrées en intérieur sont :

-Diaspis boisduvalii (principalement sur Broméliacées, palmiers et orchidées)

-Diaspidiotus perniciosus (le pou de San José, principalement sur Broméliacées)

-Unapsis citri

Les symptômes

-affaiblissement général de la plante

-décoloration localisée du végétal

-déformation des jeunes pousses

-présence d’une substance collante (miellat)

Comment lutter ?

A cause de leurs protections, la plupart des traitements même naturels n'ont que peu d'impact sur ces cochenilles. Il faut donc les décoller avec une brosse à dent pendant une douche ou utiliser un pinceau avec la recette « magique » (voir les ingrédients ICI). C’est un peu plus fastidieux qu’avec les cochenilles farineuses mais c’est tout aussi efficace. Si l’infestation est trop importante, il peut être intéressant d’effectuer une taille des parties les plus atteintes. Il faudra aussi faire attention aux moindres recoins où les larves très discrètes peuvent se cacher (restes de feuilles mortes, stipules…).

Après une attaque, il faudra être très attentif pour réagir rapidement à toute récidive car les larves sont très discrètes.

La lutte biologique offre peu d’auxiliaires efficaces contre ces cochenilles. On peut tout de même citer des hyménoptères parasitoïdes comme Coccophagus sp., Metaphycus flavus et Microterys flavus. Dans certains cas, la larve de chrysope peut se nourrir de diaspines mais c’est très anecdotique.

Pour finir, je n'insisterais jamais assez sur le fait qu'il faut réfléchir, en parallèle des actions de lutte, à comment améliorer les conditions de culture car une plante en bonne santé n'aura pas d'invasion de bestioles.

Quelques photos
Voilà se qu'il se passe quand on la retourne !
Dans ma jungle...

J'ai rarement été confrontée à ces insectes avec mes plantes mais le fait de les décoller lors d'une douche avec une petite brosse ou avec un pinceau grâce à la recette "magique" a suffit à en venir à bout en donnant de meilleures conditions à la plante.

Je peux parfois en rencontrer chez des proches et généralement c'est la catastrophe car ils n'ont pas vu les bestioles avant que cela soit une énorme invasion. Dans ce cas, une grosse taille avant toute intervention est une bonne chose pour éliminer le plus d'insectes possibles. Ensuite, il suffit de vérifier régulièrement pour supprimer toutes les larves qui étaient bien cachées. De même, améliorer les conditions de culture est indispensable pour ne pas qu'une invasion revienne.

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